Bouquinistes de Paris

Le terme « bouquiniste » apparaît dans le Dictionnaire de l’Académie française dans l’édition de 1762 « Celui qui vend ou achete de vieux Livres, des Bouquins ». La tradition des bouquinistes parisiens débute aux alentours du XVIe siècle avec des petits marchands colporteurs. Sous la pression de la corporation des libraires, un règlement de 1649 interdit les boutiques portatives et l’étalage de livres sur le pont Neuf. Le pouvoir à l’époque était assez soucieux de limiter les marchés parallèles non soumis à la censure. Les libraires ambulants sont donc, selon la période, chassés puis réintégrés sous agréments.

Pendant la Révolution, de 1789 à 1795, malgré une forte baisse de la production éditoriale, seuls étaient imprimés les journaux et brochures révolutionnaires, les bouquinistes prospèrent et s’enrichissent des réquisitions et pillages de bibliothèques de l’aristocratie et du clergé.

Sous Napoléon er, les quais sont embellis et les bouquinistes se répandent du quai Voltaire au pont Saint-Michel. Ils sont alors enfin reconnus par les pouvoirs publics et ils obtiennent le même statut que les commerçants publics de la ville de Paris.

En 1859, des concessions sont mises en place par la ville de Paris et les bouquinistes peuvent s’établir à des points fixes. Chacun a alors droit à 10 mètres de parapet pour un droit annuel de tolérance de 26,35 francs et 25 francs de patente. Les ouvertures se font du lever au coucher du soleil. Enfin, c’est en 1930 que les dimensions des « boîtes » sont fixées.

Installés sur plus de trois kilomètres le long de la Seine, ils exploitent environ 900 « boîtes vertes ». Les exploitants n’ont plus à acquitter un droit de concession, ils ne payent pas de loyer et l’autorisation de stationnement peut être enlevée à tout moment par la Mairie de Paris. Comme tout commerçant, ils doivent être inscrits au registre du commerce et des sociétés, en donner le justificatif tous les ans. La plupart sont inscrits en auto-entrepreneurs. Ils occupent 8 mètres de parapet chacun, permettant de placer jusqu’à quatre boîtes. Les emplacements doivent obligatoirement être exploités au moins quatre jours par semaine, sauf intempéries.

En 2009, la mairie de Paris a commencé à donner des avertissements aux bouquinistes qui vendaient majoritairement plus d’articles – souvenirs, bibelots, gadgets – autres que le livre et la gravure, alors que le règlement autorise seulement une boîte sur quatre.

Le Ministère de la Culture décide que les bouquinistes de Paris entrent au Patrimoine culturel immatériel de l’inventaire français, condition préalable à une possible candidature au patrimoine mondial de l’Unesco envisagée depuis quelques années notamment à l’initiative de l’Association culturelle des bouquinistes de Paris, les rives de la Seine à Paris, sur lesquelles sont installés les bouquinistes, sont déjà inscrites au patrimoine mondial depuis 1991.

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